Singapour ou la modernité asiatique

Vitrine d’une Asie ouverte et conquérante, Singapour correspond assez bien à l’image que l’on peut s’en faire : développement, sécurité, propreté et modernité. Le quartier des affaires, ancien et nouvelle version, s’en trouve naturellement être la concrétisation la plus manifeste. Au pouvoir politique de la pierre d’autrefois s’est bel et bien substitué le pouvoir économique et financier des forêts de gratte-ciels de verre et d’acier aujourd’hui.

 Des gratte-ciel tous longilignes et pourtant tous différents ! Rivaux  entre eux et avec d’autres à travers le monde ! Place à l’imagination,  à l’audace voire à la folie de leurs créateurs. Parfois bluffant à l’image du Marina Bay Sands, devenu l’emblème de la ville ! Œuvre de Moshe Sfadie, il abrite dans la coque sommitale un jardin tropical et, incredible, une piscine de …. 150m, soit trois piscines olympiques !

Chose étonnante, ici le gigantisme n’oppresse pas. Relativement aéré, le quartier des affaires constitue un lieu de promenade plutôt agréable, caractère que renforce la proximité du cours d’eau et de la baie. Les mesures, notamment financières, visant à limiter la circulation automobile n’y sont pas étrangères non plus. Il faut dire qu’ici tout est net, ordonné, régulé, policé, à commencer par le métro entièrement automatisé.

 

Bizarrement très à l’aise Gros Nez à Singapour… Et pour cause : pour l’anecdote et selon la légende, un prince aurait aperçu dans la région une créature ressemblant vaguement à un lion, d’où le nom de la ville qu’il baptisa aussitôt en sanskrit : singa (lion) pura (ville) !

Il nous faut pourtant quitter la cité-Etat car notre séjour n’y est qu’une escale en attendant notre prochaine destination : l’Indonésie.

Si Chinatown, grignoté par le Business District, n’est plus semble-t-il que l’ombre de lui-même, Singapour conserve des traces de son passé colonial, notamment l’usage de l’anglais, pratiqué au quotidien (et pas seulement pour les échanges avec les touristes comme en Malaisie), la conduite à gauche et les shophhouses progressivement réhabilitées et intégrées à la modernité galopante. Prochaine étape en la matière, le quartier de Little India.